Née à Paris en 1982, Sophie Lamm est diplômée de la Villa Arson à Nice (DNAP, 2006) et des Beaux-arts de Paris (DNSAP, 2009) . Elle travaille à Pantin avec l’association d’artistes W et à Saint-Ouen. Lauréate du prix YISHU 8 en 2014, l’artiste est en résidence à Pékin pendant trois mois entre juillet et septembre. Son exposition – le fruit de cette résidence – aura lieu du 13 septembre au 16 octobre 2014, dans la galerie blanche de YISHU 8.
Sophie Lamm décrit ainsi sa rencontre avec Pékin : « En arrivant à Pékin, je ressens un souffle, une liberté et un infini de possibles... Je vois Pékin comme un lieu magique et vertigineux, qui recèle de trésors et de secrets. Ce premier séjour en Chine sera pour moi l’occasion de puiser dans l’imaginaire de réalités que je regarde et que je ressens à travers mes lectures des mythologies populaires chinoises, ainsi que dans l’opéra et la musique traditionnelle. » A Pékin, l’artiste a choisi de mettre en sourdine ses repères occidentaux et de rêver les yeux ouverts en toute liberté. Les scènes de rue, la découverte de la langue et des sinogrammes, l’opéra de Pékin, les cultures populaires, et aussi la rencontre avec de jeunes artistes chinois, des ouvriers, des architectes et des artisans, ont nourri une évidence : « mon repère, dans ce monde vertigineux, c’est l’art. »
Comme le dit Christine Cayol, fondatrice de YISHU 8, écrivain et philosophe : « A Yishu 8, Sophie Lamm n’expose pas son travail, cela serait trop direct et trop évident. Elle nous invite au théâtre. Le décor est partout mais il ne se présente pas comme tel. A chacun de savoir lever le rideau, dé-couvrir, au sens premier. Ce théâtre est un théâtre d’ombres, nous y sommes acteurs et spectateurs, surpris et rassurés. Surpris par ce trajet qui oblige à poser subtilement des points d’interrogation sur ce que nous voyons et sur le sens de notre « être au monde » ; Rassurés parce que l’art ici ne déconstruit ni ne dénonce. Il invite à revenir à l’origine, origine des supports et des matériaux (feuille, photo, soie, papier) , origine des formes et des émotions, puis à partir, flotter, errer, au gré d’un geste pictural qui sait ce qu’il fait. »
A propos du Prix YISHU 8 : Chaque année depuis 2011, le Prix YISHU 8 permet à trois jeunes artistes français sélectionnés par un jury de professionnels et de collectionneurs de séjourner dans des conditions exceptionnelles à Pékin dans l'ancienne université franco-chinoise fondée en 1920 par Sun Yat Sen. Ils y trouvent non seulement un lieu de résidence pour trois mois, mais des conditions de travail idéales pour leur permettre de poursuivre un projet qui se traduit, au terme de leur séjour, par une exposition dans des locaux à la fois prestigieux et accueillants. C'est aussi pour eux l'occasion de partir à la rencontre de la Chine, de découvrir d'autres modes de penser l'art et la création et de dialoguer tout à la fois avec l'une des cultures les plus anciennes du monde et une scène artistique contemporaine d'un dynamisme hors du commun.
|